01 Déc Moi, parent et accompagnateur de destinée. (1)
Disclaimer : je ne suis pas coach en parentalité, je ne suis pas pédopyschiatre et je ne suis maman que depuis peu…ou disons officiellement, depuis 5 ans, l’âge de ma fille. Avant cela, j’ai fait partie de ces “yaya” (aîné) qui ont eu un rôle de second parent et qui ont eu à gérer très tôt des responsabilités qui n’étaient pas forcément les leur.
Ceci étant dit, je me suis beaucoup questionnée sur mon rôle de parent et de “premier modèle d’humain”. Tout a commencé pendant ma grossesse, comme je l’ai déjà dit, je vivais sans le savoir la déchéance d’un premier mariage et je me préparais à accueillir mon premier enfant. Durant cette période de troubles, je n’avais qu’une idée en tête : accueillir au mieux cette enfant, notamment sur le plan émotionnel. Je me suis posée de nombreuses questions, dont celles-ci :
- Qu’est-ce que je vais transmettre à cet enfant ? Quelles valeurs ?
- Qu’est-ce que j’ai reçu dans mon éducation que je souhaite garder ? Ne pas reproduire ?
- Quel image je me fais de cet enfant ? Quels espoirs ? Sont-ils valables ?
- Comment ferais-je pour apprendre à le considérer comme un humain à part entière, qui loin d’être ma possession, a son propre chemin à découvrir ?
Certaines questions peuvent sembler stupides ou superficielles mais elles sont toutes profondes.
Les responsabilités…
Depuis mes 19 ans, j’aspire à vivre de mes passions. Je me suis lancée rapidement dans l’entrepreneuriat avec de grandes ambitions, et si j’ai pu réalisé certaines d’entre elles, d’autres sont encore dans ma liste de souhaits. J’aime travailler. Mais j’aime aussi transmettre et je souhaitais vivement être une mère très présente. En tant que grande soeur ou tata, j’aimais faire des sorties culturelles (il serait temps que je prenne un pass pour les musées), transmettre des connaissances et même amener les enfants à certains évènements clients. Eveiller leur curiosité, transmettre des connaissances, toujours en s’amusant. Je ne vais pas vous mentir, je ne me retrouve pas forcément dans l’éducation positive, je ne pense pas que les punitions soient un problème et je ne pense pas que l’on doit éviter toute forme de frustration aux enfants. En fait, ce que je suis en train de vous dire c’est que je me suis questionnée sur tout ces sujets et j’en suis arrivée à la conclusion que j’avais une mission principale, fondamentale en tant que parent : amener mes enfants sur leur chemin de destinée. Et quelle responsabilité ! Pour ce faire, je me suis dit qu’il fallait que je prenne le temps de les observer, de découvrir leurs forces et leurs faiblesses pour pouvoir les aider au mieux à se dépasser, à trouver leur place, à réaliser leur propres rêves.
…Face aux rêves
Tiens, puisque l’on parle de rêves, un jour une personne m’a conseillé de mettre en sommeil mes rêves d’entrepreneuriat pour reprendre le chemin du salariat, mettre en place une routine métro-boulot-garderie. Cette personne m’a dit que ce serait un sacrifice utile pour mes enfants. Mais vous savez quoi ? J’en ai vu d’autres faire ce sacrifice et j’ai appris à leurs côtés. Je pense notamment à une personne qui était brillante, mais vraiment brillante. Qui, a décidé de lâcher ses rêves de travailler dans les hautes sphères de la finance pour faire un travail alimentaire afin de s’occuper pourvoir aux besoins de sa famille. Vu comme ça c’est particulièrement respectable n’est-ce pas ? Oui…jusqu’à un certain point. Au final, cette personne n’a jamais repris ses études et à décidé de pousser ses enfants à faire ce qu’elle n’avait pas pu faire. Vous commencez à voir le tableau ? Une famille qui, bien que ne manquant de rien, a connu ses coups de colère, son aigreur, une exigence intraitable et surtout des douleurs…des nons-dits, des blessures chez certains de ses enfants, marqué à jamais par leur incapacité à être à la hauteur de ce parent brillant. Cela peut vous sembler extrême mais je vous assure que j’ai vu, autour de moi, en grandissant, beaucoup trop d’enfants et parents incompris.
Suis-je en train de vous dire que ma solution de refuser de sacrifier mes rêves est la bonne ? Non plus. Car au fond, j’ai quand même dû en faire quelques uns…cependant, je me suis mise en tête que je devais continuer à poursuivre mes rêves pour montrer à mes enfants que c’était possible mais aussi pour ne pas leur demander de me rendre des comptes demain. Si aujourd’hui, je décide d’abandonner ce pour quoi je pense être née, il y a fort à parier que demain, je leur demanderais de me rendre ce temps que je leur ai consacré à travers une réussite qui me conviennent. Jusque là vous me suivez ?
Super, on continue demain !