02 Déc Moi, parent et accompagnateur de destinée. (2)

Hier, je vous disais donc que je suis persuadée que chaque être humain a un chemin qui lui est propre et que même lorsque les enfants suivent les traces de leurs parents, en suivant une vocation par exemple, ils trouveront un moyen de marquer leur différence. En tant que parent, mon rôle n’est donc pas simplement de nourrir mes enfants (et je ne parle pas que de nourriture hein^^), mais aussi d’ÉLEVER mes enfants. Les faire monter là où ils doivent monter, les accompagner là où ls doivent aller. Et cela m’oblige à apprendre à les observer, comme je le disais plus haut.

Oui, pendant ma grossesse, j’avais ce genre de réflexions. Je me suis préparée à être déçue et à décevoir, car aucun être humain n’est infaillible. En lingala, nous avons une expression qui dit ceci “ nous faisons des enfants mais pas leur coeur”. Je me suis donc aussi préparée à lâcher prise, à accepter que par moment, mon enfant ira dans des directions différentes de celles que j’ai pu planifié pour lui. Je me suis préparée au fait que peu importe ce que je ferai, ce ne sera pas parfait, il y aura des choses qu’en grandissant, mon enfant me reprochera. Et c’est normal, aucun de nous n’est parfait.

Pour finir, voici quelques actions que j’ai mis en place avec mes enfants dans cette envie de mieux les accompagner :

• Prendre le temps de les observer (je ne le répéterai jamais assez^^) et mettre en lumière leur identité, leurs passions. Par ex : à la maison, nous avons 3 filles aux personnalités très différentes et aux défis différents. Nous les avons donc inscrites à des activités extra-scolaires et sportives qui correspondent à leurs capacités mais aussi à leurs besoins. Le karaté pour celle qui a du mal à prendre sa place et s’exprimer (manque de confiance), le basket pour celle qui a besoin de se dépenser (et veut suivre les traces de son papa ^^), la danse classique pour celle qui est très souple (bon il y a d’autres raisons que je n’évoquerais pas ici).
• Les écouter et leur montrer que même s’ils ne sont parfaits, nous les aimons infiniment. Nous faisons donc en sorte qu’ils puissent toujours se sentir libres de venir nous parler en cas de problèmes mais aussi pour raconter leur vie. Et là…je peux vous dire qu’ils ne manquent jamais de choses à raconter !
• Leur transmettre nos valeurs et notre foi sans le leur imposer. Ici, chaque mercredi matin nous prenons 30 minutes pour faire un culte en famille. Nous lisons un passage de la bible pour enfants et nous échangeons sur le sujet. Je prends le temps de leur demander ce qu’elles ont compris sur X ou Y sujet, de répondre à leurs questions et surtout de voir comment cela s’applique à leur vie. Pour l’instant, mes filles aiment beaucoup ce temps que je passe avec elles. J’ai filmé un extrait sur mon compte TikTok, n’hésitez pas à me dire si vous voulez que je fasse une vidéo dans laquelle j’explique et montre le déroulement.
• Trouver des petits moments avec chaque enfant individuellement.
• Avoir conscience que nous sommes leurs premiers modèles d’humain. C’est à travers nous qu’ils découvrent l’amour d’une famille, la chaleur d’un foyer mais pas seulement. Leur image du couple, des rapports hommes-femmes se fait d’abord dans notre foyer, dans ce qu’ils voient, ce qu’ils entendent. Je me suis séparée du père de ma fille dans un contexte très conflictuelle et même de violence, mais jamais je n’ai parlé en mal de lui devant notre fille. La raison ? Les mots ont un poids et c’est important pour sa construction de petite fille puis de jeune femme, qu’elle soit capable de respecter son père, d’autant qu’il s’agissait d’un conflit d’adulte. Combien de femmes grandissent avec la haine ou la peur des hommes à cause de ce qu’elles ont entendues ? Et je parle d’entendre…pas de voir, là c’est encore un autre problème.

La liste pourrait être encore plus longue mais je pense que vous avez compris l’idée. Avez-vous conscience de votre responsabilité de parent-accompagneur de destinée ? Que mettez-vous en place pour aller au bout de cette mission ?